"II y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé.
Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai.
Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques...."
Marcel Proust
Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine.
Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause.
II m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel.
D’où avait pu me venir cette puissante joie ?
Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature.
D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l’appréhender ?
Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m’apporte un peu moins que la seconde. II est temps que je m’arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. "
Marcel Proust
Enfin, ça y est on l’a trouvée !!! Cette fameuse recette pour avoir des madeleines avec une vraie bosse et nos saveurs d’enfance ….. Avec une copine mordante de cuisine, on a testé, cuisiné, dégusté, re-cuisiné, geeké, re-geeké. Finalement au bout de 3 semaines d’acharnement et de madelénisation on a finalement élu La recette de Lenôtre, avec, quelques petites modifications bien évidement !
Pour la petite histoire, je vous laisse choisir la vôtre :
– On commence par la plus connue, c’est en 1755 qu’une certaine soubrette de Lorraine, Madeleine Paulmier, aurait fabriqué ces petits gâteaux au parfum de bergamote et en forme de petits coquillages pour un certain Duc qui en fût ravi.
– Sinon, une autre Madeleine aurait offert à des pèlerins des gâteaux aux oeufs moulés dans des coquilles st Jacques.
INGRéDIENTS
– 3 oeufs
– 130 g de sucre blanc
– 20 g de miel
– 150g de farine T45
– 130g de beurre
– 5g de levure chimique
– 2 cl d’arômes de vanille
Une pincée de sel
TeMPS DE REPOS : 2 ou 3 jours de repos, et oui, c’est le prix à payer si tu veux une belle bosse sur ta madeleine !!!
ELABORATION
LA CUISSON
Essai madeleine de proust
Essai des Madeleine de Proust
Merci de votre retour. Alors le résultat ?
Je vais tester, la pâte est prête
AU four ....
Superbe recette, excellente madeleine de Proust.
Merci beaucoup pour le retour ... : )
Magnifique résultat, un régal. A refaire les petits enfants et les parents ont adoré.